Temps de lecture : 11 minutes
C’est officiel : en juin 2025, mes photos publiées sur Wikimedia Commons ont atteint et dépassé la barre des 10 millions de vues. Un chiffre aussi vertigineux qu’incroyable, et surtout une magnifique occasion de revenir sur cette aventure hors du commun avec vous…
Méthodologie
Dit comme ça, c’est un peu flou. Comment diable peuvent-elles avoir accumulé autant de vues ? Ne bougez pas, je vais vous expliquer ma méthodologie.
Tout commence sur l’outil GLAMorgan, qui permet d’extraire des statistiques depuis Wikimedia Commons et Wikipédia. Sur ce site, il suffit d’indiquer une catégorie Wikimedia Commons, une profondeur de recherche, une année et un mois pour voir apparaître une bonne quantité de statistiques.
Ces statistiques, ce sont les cumuls, pour chaque image de cette catégorie, des vues accumulées par les pages Wikimedia qui les contiennent. En bref, si l’image est utilisée sur la page « Musée du Louvre », le nombre de visionnage de cette page est ajouté à côté de l’image en question.
Et tout en bas de la page des résultats chiffrés, il est possible d’utiliser une option très intéressante : télécharger le fichier des statistiques au format .txt !
Alors chaque premier jour de chaque mois, j’ai fais le travail, depuis mars 2023. Je télécharge le fichier, et le compile, avec les autres, dans un document tableur unique. Dans ce document, je fais des opérations de sommes pour en tirer un total. Et au final, un tableau de bord global me permet d’avoir une vue d’ensemble et un total final depuis le début.

Ce que j’ajoute également dans ce tableau, ce sont, pour chaque mois, les trois images qui ont été les plus visionnées. Ainsi, je peux parfois constater que l’actualité se répercute sur mes statistiques. Mais ça, on y reviendra !
Installez-vous. Prenez vos lunettes si nécessaire, et profitez du spectacle, nous allons refaire ensemble la route qui m’a amené jusque là.
Les débuts, sur smartphone
Vous savez, le matériel ne fait pas toujours tout. J’ai commencé comme tout le monde peut le faire, avec mon téléphone portable. Au fil de vacances, de visites, je le sors de ma poche pour capturer des moments que je trouve intéressants, des lieux magiques, des points de vue.




Et des fois, il y a des histoires qui se racontent. Des petites choses, un peu folles, qui n’arrivent pas tous les jours.
Peut-être avez-vous déjà été au musée du Louvre à Paris. Avez-vous eu l’occasion d’y aller ? Quoi qu’il en soit, si vous y étiez déjà, vous avez dû constater que les visiteur·euses y sont nombreux·ses. Les allées sont bondées, et même dans les endroits les plus calmes, on peut toujours apercevoir du monde.
Eh bien, il fut un temps où le Louvre était pour moi une sorte de parc. C’était un endroit où j’allais me reposer, dès lors qu’il me restait du temps avant de prendre le train, ou en attendant un rendez-vous. La file d’attente, à l’entrée, est souvent dissuasive. Cet obstacle, je l’ai évité en étant Ami du Louvre, carte grâce à laquelle il est possible d’entrer en coupant les files.
Et là où je souhaite en venir, c’est à ce jour, le 1 octobre 2022. Comme toujours, j’évite toute la partie consacrée à la Joconde, trop animée pour me reposer. Je passe rapidement devant La Liberté guidant le peuple, quand même. J’aime trop cette œuvre pour ne pas m’y arrêter quelques temps. Je me dirige vers le premier étage, et constate que les allées sont étonnamment calmes. C’est là que j’ai eu la chance d’immortaliser la salle 828 de l’aile Richelieu, sans (quasiment) aucune présence humaine.

Quasiment aucune, parce que, si vous regardez attentivement, vous constaterez deux jambes dans le creux du mur, au fond de la salle. Malheureusement, je n’ai pas pu virer les personnels de sécurité 😉
Alors, puisque c’est un terrain de jeu que j’aime, je suis retourné au Louvre. Mais avec mon appareil photo cette fois-ci.




Vous remarquerez que je n’ai pas évité la Joconde, ce jour-là ! ✨
Premier portrait
Tout s’enchaîne. Cette visite au Louvre, elle date du 3 mars 2022. Or, le même jour, dans la soirée, j’étais attendu à Saverne, en Alsace (chez moi), pour assister au spectacle d’un humoriste : Jean-Luc Lemoine. J’y suis allé avec une amie, rencontrée au lycée.
Mais je n’ai pas simplement assisté au spectacle, non. Avant ce dernier, quelques jours plus tôt, j’ai contacté l’artiste sur les réseaux sociaux. Il a alors accepté de me rencontrer après le spectacle pour réaliser une photographie et ainsi mettre à jour sa page Wikipédia.
Nous réalisons une photo dans la salle, après la fin du spectacle.

Le problème avec ce cliché ? Eh bien, la lumière. L’image a été réalisée dans une salle sombre, et sans éclairages de bonne qualité. Du mieux que j’ai pu, j’ai réalisé des photos par dizaines, espérant en réussir une. Mais une fois chez moi, c’est le drame. Les photos sont floues, ou trop sombres.
Alors, j’ai fait appel à plusieurs personnes, en panique, pour m’aider à sauver la photo. Et avec l’aide d’outils numériques (entre autres la suite Adobe), nous avons pu rattraper au maximum ce portrait pour enfin, le remplacer sur Wikipédia.
Cette image a été promue Image de valeur.
Après les portraits… les événements !
Les 21 mars et 1 juin 2023, j’ai eu la chance de me rendre à nouveau à Paris, sur invitation de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) du Ministère de la Culture. La deuxième date pour assister à la remise des prix, à des lycéens, du concours Dis-moi dix mots.
Le 21 mars 2023
Je me déplace le 21 mars à Paris, pour assister à la Semaine de la langue française et de la francophonie. Pour l’occasion, j’ai la chance de croiser Hélène Carrère d’Encausse, et de la photographier. C’est aussi le cas d’autres personnalités politiques, dont la Ministre de la Culture Rima Abdul Malak, que j’avais déjà eu la chance de croiser, et Jacques Toubon, ancien Ministre, connu pour sa loi Toubon, qui règlemente l’usage du français dans les documents produits par l’administration.

Le 1 juin 2023
Quelques jours plus tard, j’y retourne. L’événement se tient à l’Académie française, dans la majestueuse Grande salle des séances, dotée des mythiques fauteuils verts. Invité comme spectateur par l’équipe organisatrice du concours, j’en ai profité pour emporter mon appareil photo et ainsi immortaliser ce moment. À cette occasion, j’ai pu à nouveau croiser Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel·le de l’Académie française.




J’ai également pu photographier Michael Edwards, académicien, et Geneviève Brisac, toustes deux ce même jour.
L’image de Michael Edwards réalisée a ensuite été utilisée sur le site du Christ’s College de l’Université de Cambridge, correctement attribuée.
Elle nous quitte…
Je ne le savais pas à ce moment, mais c’était l’une des dernières apparitions d’Hélène Carrère d’Encausse. Elle nous quittera quelques semaines plus tard, le 5 août 2023.
Ainsi, et après avoir fait quelques recherches, il semble que la photographie que j’ai réalisée dans la cour de l’Académie française le 1 juin 2023 est la dernière photographie connue d’elle, avant son décès.

Cette image a été promue Image de qualité.
À ce sujet, consulter également l’article sur la semaine de la langue française et de la francophonie.
Viennent les accréditations
Une fois que l’on goûte aux événements et qu’on aime, on ne veut plus s’arrêter. Alors, j’ai cherché à me faire accréditer à certains endroits, pour faire des photographies en licence libre pour Wikimedia Commons.
La première accréditation que j’arrive à me procurer, c’est à la Japan Addict Z, salon dédié à la culture japonaise à Strasbourg.




Cette image a été promue Image de qualité.
L’année suivante, en 2024, j’ai à nouveau pu participer à cet événement en tant qu’accrédité pour faire des photographies pour Wikimedia Commons. D’ailleurs, en 2024, l’événement à changé de lieu ! Migration pour passer du Zenith au parc des expositions.





Toutes les images de la galerie ci-dessus ont été promues au rang d’Images de qualité.
Un été 2023 plein de folie
En 2023, après la Japan Addict Z, j’ai enchaîné un été productif en termes de photographies libres. Deux festivals ont eu lieu proche de chez moi, et je n’ai pas manqué l’occasion de m’y rendre. D’ailleurs, c’est drôle : j’ai bien été accrédité pour le premier, Les Alpagas bleus à Saverne. Mais je n’ai pas eu d’accréditation à temps pour le deuxième, Au grès du Jazz à La Petite Pierre. Alors, pour y aller, rien de mieux que le culot. Avec un ami, qui travaille comme photographe aux Dernières Nouvelles d’Alsace, nous nous sommes rendus sur place. Lui accrédité, et moi non.
À l’accueil, nous expliquons la situation : je ne suis pas accrédité pour l’instant, mais j’aimerais vraiment couvrir le festival pour améliorer les pages Wikipédia des artistes avec de superbes photos en licence libre. Ni une ni deux : je suis maintenant accrédité, pour toute la semaine ! J’ai même droit à mon superbe tout de cou avec la mention « Presse ».
Les Alpagas bleus





Au grès du Jazz




La photographie de China Moses ci-dessus a été promue Image de qualité.
Faire des choix
Mes photos ont été visionnées 10 millions de fois. Oui, c’est précisément l’objet initial et principal de cet article de blog. Alors, je vous adresse 10 millions de mercis. Merci infiniment à celles et ceux qui font de cette aventure wikimédienne ce qu’elle est.
Mais si je veux continuer à captiver votre attention, il va falloir que je fasse des choix. Parce que des images, j’en ai réalisé beaucoup. Alors revenons sur certains autres moments marquants de cette épopée photographique, avec en bonus, des liens vers d’autres articles à aller découvrir !
Flamme olympique
À ce sujet, consulter également l’article sur le passage de la flamme olympique à Saverne.
Le mercredi 26 juin 2024, la flamme olympique est passée par Saverne. J’ai eu l’immense honneur d’être accrédité par la mairie de Saverne comme photographe pour faire de superbes souvenirs de ce moment.
Sous un soleil de plomb, je cours dans tous les sens pour réaliser les meilleurs clichés que je suis en capacité de faire. Toutes mes compétences acquises, c’est maintenant qu’il faut les réinvestir !


Je vous le disait, on y revient ! L’actualité impacte énormément la quantité de vues sur Commons. Par exemple, avec le passage de la flamme olympique, mes photos ont réalisé l’exploit des 511 000 visionnages sur le mois de juillet 2024. Plus tard, c’est le Festival international de géographie (lire l’article ici) et la découverte de la chouette d’or qui vont faire gonfler les chiffres.
Volodymyr Zelensky
À ce sujet, consulter également l’article sur la venue de Zelensky à Strasbourg.
Dernièrement, j’ai tenté (et réussi) au culot l’impensable : me faire accréditer au Conseil de l’Europe pour la venue du président ukrainien Volodymyr Zelensky. À cette occasion, j’ai même réussi à faire une photographie sur laquelle il m’adresse un regard.

Et que ça continue !
Dix millions de vues, c’est une belle étape, mais ce n’est pas une fin. Le cap est franchi, et l’aventure ne fait que commencer. Je compte bien continuer longtemps.
Merci à toutes et tous pour votre soutien, vos encouragements et votre enthousiasme à partager la connaissance librement. Et encore une fois, 10 millions de mercis !
